Qu‘est-ce qu’une anglaise fait à New-York, me direz-vous ? Eh bien l‘histoire est simple. Elle a en fait la double nationalité Anglaise et Américaine, malgré le fait que personne ne doute de ses origines anglaises. L‘accent est trop prononcé et elle s‘assure de le conserver authentique. Pourquoi ça ? Eh bien le voici.

Imogen est née en 1977 à Wells, dans le Somerset, au Royaume Uni. C’est une petite ville bien calme et pas très populeuse, ce qui est plutôt malaisé quand on veut faire fortune. C’est probablement pour cette raison que ses parents ont décidé de traverser l’Océan en 1981 pour l’Amérique. C’était en fait une librairie familiale, mais il arrive que certaines familles soient trop nombreuses pour faire vivre tout ce petit monde là. C’est pour cette raison que Monsieur Fitword et sa charmante épouse ont quitté la petite ville pour une beaucoup plus grande, laissant « The Finger Shaken », à son frère aîné. Et puis, Madame était américaine, alors ils n’arrivaient pas là bas seuls et démunis.

Évidemment, ils n’ont pas fait fortune du jour au lendemain, mais pour tenir la boutique, la population était assez nombreuse pour que ça en vaille la peine. « The Other Finger Shaken » a ouvert ses portes en mars 1982 et roule depuis toutes ces années avec un chiffre d’affaire substantiel. Imogen n’a pas eu trop de difficulté à s’intégrer, ses parents étant sociable et sa mère ayant passé son enfance et son adolescence pas trop loin de là, elle a fait sa scolarité sans problèmes. Elle habitait dans le respectable appartement juste au-dessus de la librairie. Son père partait tôt le matin, ouvrir la boutique tandis que sa mère préparait la petite Imogen pour l’école, avant de rejoindre son époux au rez-de-chaussée. Après l’école, Imogen faisait ses devoirs dans l’arrière boutique avec sa mère ou parfois à une table où quelques voisins ou potentiels clients venaient déguster le thé le plus anglais du coin. C’est peut-être parce qu’une clientèle anglaise s’y retrouvait souvent que Imogen n’a jamais perdu son accent.

Elle sait depuis toute petite que ses parents sont excentriques. Du moins c’est ainsi que les gens les qualifiait avec un sourire en coin. On disait aussi d’eux qu’ils étaient un peu New-Age et qu’ils étaient probablement des Hippies. C’était probablement un peu vrai. Ses parents étaient surtout des sorciers. Enfin, son père l’était. Sa mère était simplement une femme excentrique qui avait le sens des affaires dans le sang qui s’était jadis amouraché d’un sorcier littéraire un peu timide. Oh oui, madame Fitword sait tout de son époux et assez de sa belle-famille pour ne pas en dire un mot. Ce que la jeune Imogen a apprit était petite sur la sorcellerie et la magie, c’est son père qui le lui a apprit. Sa mère n’en a jamais connu que les bons côtés, mais son père a apprit à sa fille tous les mauvais côtés qui peuvent en résulte. Il lui a apprit à user de ses facultés avec sagesse et modération. Même à l’école, elle a toujours été discrète à ce sujet, même quand on se moquait d’elle parce que sa mère de déclarait ouvertement adepte de la wicca. Monsieur Fitword, plus discret, lui préférait passer pour un libraire un peu décalé de la réalité. Mais Madame a toujours été plus excentrique que Monsieur et Imogen hérité un peu de ce trait là.

Avec le temps, et l’âge de ses parents, il a été tout à fait normal et dans la nature des choses qu’elle s’implique dans la librairie de ses parents. Contre toute attente, elle a fait ses études en comptabilité et dans les affaires, en apprenant juste assez pour pouvoir un jour faire tourner seule la boutique, puisqu‘elle n‘a ni frères ni soeurs. Son père croyait bien qu’elle irait plus dans la littérature, mais elle préfère lire que écrire. Sa mère est plutôt satisfaite des choix de sa fille.

Imogen a eu une adolescence des plus tranquille. Oui, elle a eu des amis, souvent les moins populaires de la classe. Elle allait au cinéma, marcher, patiner l’hiver, faire son jogging l’été, le work out quand c’est devenu populaire et tout ce que les jeunes filles, les adolescentes et les jeunes femmes nées en 1977 font. Elle a eu des copains, des amoureux, mais rien qui n’a duré malheureusement. Elle ne s’est jamais privés de rien, mais jamais en dehors des séances de spiritismes et des réunions wiccanes de sa mère elle n’a usé de la magie en publique. La discrétion, selon son père, est et sera toujours le meilleur moyen de rester en sécurité.

Actuellement, elle s’occupe avec ses parents de la librairie. Elle prend soin de faire le soigneux inventaire des livres et le service au café/thé qui agrémente les revenus de la librairie. Elle a aussi la charge exclusive de la section ésotérique depuis quelques années, son père trouvant le bourdonnement magique trop épuisant et sa mère préférant bavarder et servir aux tables le thé et le café.