Une dure journée allait s'achever. Daria l'avait trouvé épuisante celle-ci et à présent elle voulait se détendre. Elle alluma le poste de télévision tentant de trouver un programme divertissant ou encore un film. En vain, car rien ne lui plaisait. Daria soupira longuement, elle se sentait un peu seule ces derniers temps. Elle se recroquevilla sur le canapé fermant les yeux. Elle réfléchit pendant quelques longues minutes, puis jeta un œil sur la pendule. Huit heures ! Hum … je vais aller cuisiner.

Elle arriva dans la cuisine, à pas de loup et se dirigea aux fourneaux. Le diner allait être simple car elle n'avait pas le cœur à se faire un festin. La cuisson des pâtes lui parut interminable. Elle, qui aimait tant la solitude autrefois, la détestait à présent. Une fois les pâtes cuites, elle se servi une tranche de jambon avec. Elle s'installa dans la salle à manger, face à la fenêtre. Les jours étaient de plus en plus longs et la lumière naturelle persistait encore à cette heure. Dehors, il y avait de l'agitation mais l'ambiance de son appartement était son opposé. Daria fixa la porte d'entrée comme si elle attendait quelqu'un ou priait qu'une personne appuie sur la sonnerie.

Son repas terminé et ne sachant que faire, elle se réfugia dans sa chambre. L'appartement faisait grand et vide. Daria s'approcha de sa fenêtre refusant de se coucher. Elle eut alors la bonne idée d'aller se promener. Elle ne perdit pas une seconde et apporta des vêtements de rechange en prévision de sa transformation. Une fois dehors, elle traversa une partie de la ville, à pied et continua le long d'une route.

Vérifiant que personne n'était aux alentours, Daria posa son sac avec ses affaires et se transforma en louve. Elle émit un cri de soulagement lorsqu'elle fut transformé. Puis, elle attrapa son sac avec sa bouche et courut vers la forêt. Son pas était vif et rapide, elle volait presque, frôlant les arbres. Elle aimait faire des courses, mais pour cela il fallait être au moins deux. Connaissant chaque sentier par cœur, elle continua jusqu'à, un possible épuisement, comme cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas courut de la sorte. Elle se rendit compte, en courant, à quel point sa vie humaine était ennuyante. Depuis toujours, elle était proche de la nature et cela se confirmait de plus en plus.

Au détour d'un petit ruisseau, elle s'arrêta et laissa l'eau fraiche couler sur la langue. Puis, elle se retourna et s'assit à quelques mètres de la source. Elle contempla le ciel et admira les autres animaux. L'endroit où elle se trouvait était une clairière dans laquelle un ruisseau coulait au milieu, c'était vraiment beau.

Daria sentit soudain de l'agitation à une distance indéterminée, cela pouvait être à un kilomètre ou peut être moins. Elle sera les dents. Quelqu'un allait-il la déranger dans un tel moment ?